LE BLOG DU CLUB : LE DOPAGE DANS LE SPORT

NTRODUCTION 
Remède miracle aux maux de notre société, le sport de haut niveau exige toujours plus de ses champions porteurs des valeurs positives qui nous font défaut. Depuis l'arrivée de l'argent dans le système, le spectacle du sport a dérapé de l'exploit à l'impossible. Dans ce schéma, les athlètes tout-puissants sont en permanence soumis à toutes sortes de pressions. Ils doivent faire face, non seulement aux enjeux sportifs, mais aussi aux enjeux financiers, nationaux et médiatiques. Pour Claire Carrier, psychiatre-psychanalyste à l'Insep : “ Le sport de haut niveau vise à mettre en scène une situation surhumaine puisqu'il s'agit d'aller au-delà des limites connues sans basculer dans un éclatement qui serait mortel. Actuellement, l'impossible humain est médiatisé comme un modèle d'adaptation et d'intégration pour notre société. Des questions éthiques se posent. Cette idéalisation est un produit socio-économique politiquement bien orchestré. Ce culte de l'extrême prend appui sur le haut niveau sportif olympique investi d'une valeur de modèle qui le dépasse et l'assujettit complètement en oubliant l'humain. ” 
La légende veut que les sportifs soient des gens invulnérables. En fait, ils sont extrêmement fragiles car ce sont des gens de l'extrême. Et si le but de tout sport est que le meilleur gagne, celui-ci doit le faire dans la loyauté et le “fair-play ” et non à n’importe quel prix. Malheureusement, une illustration du non-respect de ces règles est le DOPAGE. Le dopage se définit comme l’utilisation intentionnelle ou accidentelle par un athlète d’une substance ou d’une méthode de dopage susceptible de modifier artificiellement la performance sportive tout en risquant de mettre en péril la santé de l’athlète. 

Essayons maintenant de voir quels sont les dangers du dopage en présentant de façon globale la plupart des différentes familles de produits existants et en mettant en avant leurs effets et surtout les conséquences. 

Avant de rentrer dans les détails, sachez que sont considérées comme substances interdites les Stimulants (amphétamines, Ephédrine, Bétastimulants, Caféine, Cocaïne et apparentés...), les narcotiques analgésiques (dérivés de l’opium ou de la morphine...), les agents anabolisants (stéroïdes anabolisants, androgènes, testostérone), les diurétiques, les hormones peptidiques et glycoprotéïniques et analogues (Hormone de Croissance, EPO, Gonadotrophine chorionique). 
Certaines méthodes sont également interdites comme le dopage sanguin (autotransfusion) et les manipulations pharmacologiques, chimiques ou physiques comme le fait de masquer les urines. Enfin certaines substances sont soumises à certaines restrictions (la plupart de ces produits sont tolérés en dessous d’un certain seuil ou bien sur prescription médicale préalable). Ce sont l’alcool, le Tétrahydrocanabinol (interdit en France), les anesthésiques locaux, les corticostéroïdes et les bêtabloquants.


LES BETABLOQUANTS

LES DIURETIQUES

LES AMPHETAMINES

LA CAFEINE

L'EPHEDRINE

EPO ou Erythropoïétine

HCG OU GONADOTROPHINE CHORIONIQUE HUMAINE

STEROIDES ANDROGENES ANABOLISANTS

NANDROLONE

DOPAGE PAR AUTOTRANSFUSION

HORMONE de CROISSANCE ou SOMATROPINE ou GH

MARIJUANA

COCAINE

CONCLUSION
Il faut de plus savoir que pour ces différents produits les risques d'assuétude et d'accoutumance existent et qu’on ne compte que 30 % de réussite totale c'est à dire sans rechute dans les cures de désintoxication. Comme on peut le voir dans ce bref descriptif, les risques paraissent démesurés par rapport aux enjeux. Mais au fait qu’est-ce qui peut pousser un sportif à “ passer du coté obscur ” ?

L'avenir est préoccupant. La politique sportive pousse à la création de centres de formation et à un large recrutement avec, à la clé, des générations de déçus. Au foot comme au basket professionnels, il y a beaucoup d'appelés mais très peu d'élus. Aujourd'hui, de plus en plus de voix s'élèvent pour réclamer un accompagnement de la carrière des athlètes, amateurs ou professionnels. Pour que le sport, cette valeur sociale, n'ouvre pas la brèche à tous les dangers.
Au cours des dernières années, les techniques de dépistage ont fait de grands progrès, mais une course à la recherche de nouvelles substances existent entre fraudeurs et laboratoires de dépistage. De plus la lutte contre le dopage est prisonnière d'un système où l'hypocrisie domine.
D'abord parce que les moyens et la volonté ne suivent pas : selon le CIO, seuls 1,53 % des sportifs ont été contrôlés positifs dans le monde en 1996 ! Il faut cependant noter que les pouvoirs politiques semblent enfin décidés à prendre le problème à bras le corps. Espérons que cela ne sera pas qu’un feu de paille ou une manoeuvre électoraliste.
De plus, l'honnêteté est l'un des principes majeurs du vrai sport. L'image actuelle donnée par le sport de haut niveau est totalement inacceptable. En effet, tout champion est soupçonné d'être également un champion de la triche et du mensonge, alors qu'il devrait être considéré comme un modèle. Semblant tout attendre des pouvoirs sportifs, les athlètes, par leur incapacité à se saisir du problème, portent la plus grande part de responsabilité dans cet état de fait. A l'heure actuelle, il nous semble normal de considérer qu'un athlète de haut niveau, bien que juridiquement présumé innocent, doit tout faire pour prouver son honnêteté, tant pour montrer à ses concurrents qu'il se bat de façon loyale, que pour montrer l'exemple au reste de la société.

Le sport qui se veut un instrument d’éducation, d’intégration se doit de proscrire le dopage comme il proscrit d’ailleurs l’usage du tabac et de l’alcool. Nous nous devons donc d’utiliser le rôle éducatif du sport dans la lutte contre le dopage.

Il faut espérer qu’au vue des “ avantages ” et des inconvénients qu’engendre le dopage, vous ayez choisi votre voie ami lecteur et compris que le jeu n’en valait vraiment pas la chandelle. Il faut donc sans hésiter s’orienter vers la pratique d’un sport propre.


Un Grand Merci à Dominique RIVIERE sans qui cet article n’aurait pas pu voir le jour.
Article rédigé en Février 2000

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